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Les écrits2

Pour Orbán, la démocratie est encombrante 
 
par Ádám Petri Lukács 
paru dans Népszava, le 2 octobre 2002 
 
 
Viktor Orbán, qui en qualité de premier ministre, pendant les derniers quatre ans, a donné exemple à ses subalternes de ne pas respecter la constitution et en général aucune règle, écrite ou pas, de la démocratie civile, si elles sont contraires à leurs intérêt, déclare maintenant que le système du pluralisme parlementaire soit lui-même superflu. Il a ainsi confessé la semaine dernière, dans son émission de radio préféré, le « Journal de Dimanche » (Vasárnapi Újság) que le MIEP* ne lui intéresse pas, mais tout le sympathisant du parti oui. Quelques jours après, il a ajouté qu’il pense le même aussi en ce qui concerne le MDF** et le KDNP*** et le Fidesz. Dans le cas du dernier le cadre n’est que un peu plus nuancé par le fait, que au Fidesz il est un membre qui paye la cotisation. (Et nous le savons bien : c’est beaucoup mieux recevoir les pièce de 100 forints que les dépenser.) 
L’ancien premier ministre, qui a jadis institué et a dirigé pendant bien d’années un des grands partis du changement de régime, exprime aujourd’hui dans une forme de plus en plus claire son opinion selon laquelle il n’y a plus besoin de partis et de cadres politiques démocratiques. Il se considère lui-même comme un grand chef populaire et il est apparemment fort gêné de ne pas être, malgré cela, dans une véritable position décisive – puisque la démocratie parlementaire fonctionne et la majorité des électeurs ont relevé le gouvernement Orbán.  
Les tendances de l’ancien président du conseil conduiront à son propre écrasement. Si une même idéologie est représentée par plusieurs partis, ceux-si sont contraints, dans les cadres d’une compétition naturelle et saine, à chercher d’obtenir toujours des meilleurs résultats. Evidemment, il est possible de s'agréger temporairement afin d’arriver à des objectifs déterminés. Mais l’ancien premier ministre veut une autre chose. Lui, il désire obtenir les votes de tous les électeurs de droite et que les leaders des autres partis encouragent leur sympathisants à s’enrôler derrière lui. 
C’est une exigence bien particulière de la part d’un politicien échoué. En fait, ce qui s’est passé est que son gouvernement a perdu les élections au milieu d’une période de grand épanouissement économique, où – s’ils avaient été moins prêts à la corruption et si, au lieux de faire nager la couronne de St. Etienne, ils avaient protégé les intérêts nationaux en sauvegardant les institutions démocratiques**** – ils auraient pu les gagner. 
 
Selon l’avis d’Orbán, ceux qui ne reconnaissent pas l’importance du mot d’ordre « un drapeau, un camp », ne comprennent pas le conseil de nos temps. 
S’il dépendait de lui, ce politicien orné d’un passé célèbre contraindrait le pays à un système politique monolithique. Mais la sagesse des citoyens électeurs protègera la Hongrie de ce que les mots d’Orbán comportent des conséquences importantes. 
Ses discours actuels ont pourtant deux résultats, qui ne feront pas peut-être content le leader des Cercles Civils : c’est d’abord la reprise d’autonomie et le renforcement du MDF et deuxièmement le succès remarquable qu’obtiendront les partis gouvernants actuels aux élections administratives.  
 
 
* MIEP (Magyar Igazság és élet Pártja) = « Parti de la Vérité et de la Vie Hongroises » est actuellement l’unique parti important qui représente une tendance de droite radicale. Le gouvernement Orbán a toujours refusé l’hypothèse d’une coopération avec ce parti, dont certains sympathisant le considéraient pourtant comme un leur allié, tandis que les partis de gauche l’accusaient toujours de partager les idées nationalistes de ceux-ci.  
** MDF = « Forum Démocratique Hongrois » est l’autre parti parlementaire de centre-droite et ainsi le partenaire de coalition naturel du Fidesz.  
*** KDNP (Kereszténydemokrata Néppárt)= « Parti Démo-chrétien Populaire » est un petit parti hors du Parlement, se définissant comme « centre » et généralement plutôt indécis entre les deux grands blocs de la politique hongroise. 
**** Le Fidesz et le gouvernement Orbán étaient constamment accusés par la gauche d’avoir institué un faux patriotisme à travers des célébrations somptueuses comme par exemple celles organisées pour le millénaire de l’existence de la Hongrie en tant qu’état souverain – la phrase concernant la couronne de St. Etienne, roi fondateur de l’Etat hongrois, fait référence à ces lieux communs.
 

 

(c) Agnes Bencze - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 8.10.2002
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